Menu
Search
Mardi 30 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 30 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Honda Maroc s’essaye à l’hybride

Le Duché du Luxembourg s’invite à Casablanca Finance City

Singapour l’année dernière, le Luxembourg cette année. Et ça ne fait que commencer. Pour Said Ibrahimi, patron du Moroccan Financial Board, en charge du pilotage du futur hub Casablanca Finance City, il faut maintenant passer à la vitesse supérieure. Et il montre la voie en s’associant aux plus grandes places financières de la planète.

Le Duché du Luxembourg s’invite à Casablanca Finance City
Fernand Grulms et Said Ibrahimi, à la signature du partenariat entre les deux places financières casablancaise et luxembourgeoise.

« Singapour en 2011, le Luxembourg en 2012 et une autre grande place bientôt ». On ne saura pas à quel autre hub international faisait allusion Said Ibrahimi, ce 13 avril lorsqu’il exposait à la presse nationale la feuille de route, à court terme, de Casablanca Finance City. Le directeur général du Moroccan Financial Board, autorité en charge du développement de la place financière, restera en effet souriant mais discret en dépit des multiples relances des journalistes désireux de mettre un nom sur la prochaine entité qui s’alliera à Casablanca Finance City.

Le Luxembourg après Singapour

« Nous sommes ici aujourd’hui pour parler du Luxembourg », a tenu à rappeler M. Ibrahimi qui recevait, dans un grand palace de la métropole, Fernand Grulms, président de la Luxembourg For Finance, l’agence chargée du développement et de la promotion des services financiers au Grand Duché luxembourgeois. Les deux hauts responsables ont, en effet, signé ce jour-là un protocole d’accord formalisant un partenariat stratégique entre les deux institutions. Le protocole d’accord traduit la volonté des deux parties de coopérer pour promouvoir et développer les places financières du Luxembourg et de Casablanca. La coopération entre les deux partenaires va porter sur divers axes inhérents au développement d’un centre financier moderne, en particulier « l’échange d’informations sur les services financiers, notamment sur l’aspect de la législation et de la réglementation ainsi que sur les tendances des activités financières comportant un volet international ».

Au menu également, « le partage d’expériences entre les organismes institutionnels régissant le secteur financier dans les domaines spécifiques des fonds d’investissement et de la banque privée ». La coopération dans le domaine de la formation et de l’organisation de séminaires et de conférences sur des thématiques clés du développement de centres financiers font partie du package protocolaire de l’accord. « Cet accord est la première initiative de coopération de Luxembourg For Finance en Afrique; il lui permet de s’appuyer sur Casablanca Finance City comme un relais et une porte d’entrée privilégiée vers le continent africain », a déclaré Fernand Grulms à l’adresse de son homologue Said Ibrahimi. Celui-ci le lui a bien rendu en rendant hommage au savoir-faire mondialement connu et reconnu du Grand Duché en matière d’ingénierie financière : « Je salue le succès du centre financier du Luxembourg dont témoignent la profondeur et la diversité de son expertise dans les services financiers, la force et l’efficience de sa régulation ainsi que la qualité de son environnement des affaires ».

On le voit, le pôle Casablanca Finance City avance à pas sûrs, au fil des jours. Encore jeune mais déjà allié aux meilleurs. Il faut rappeler, dans ce sens, que cette convention de partenariat intervient deux ans seulement après la naissance juridique du Moroccan Financial Board et un an à peine après son premier coup d’éclat. En effet, après une année de travail et d’intenses tractations, Said Ibrahimi, que S.M. le Roi Mohammed VI a nommé à la tête du MFB en avril 2010, signait déjà le 20 mai 2011, un accord de coopération à long terme avec le Singapourien Alphonsus Chia, directeur général de la Singapour Cooperation Entreprise.

Cette dernière est l’autorité publique en charge de la place financière de Singapour. Pourquoi cette place-ci plutôt qu’une autre, géographiquement ou culturellement plus proche ? « Cette place dispose de plusieurs atouts. En quatre décennies, elle s’est imposée parmi les grandes places financières internationales et occupe aujourd’hui le 4e rang mondial. C’est aussi l’endroit où l’environnement des affaires est le plus favorable à travers le monde », avait expliqué Said Ibrahimi, le jour de la signature du partenariat. « Moroccan Financial Board bénéficiera de l’accompagnement de la SCE dans le processus de promotion de la place financière casablancaise à l’international, particulièrement vis-à-vis des entreprises basées à Singapour », avait fait échos pour sa part le patron de la SCE.

Lisez nos e-Papers