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Accueil next Un créneau en or pour le Maroc

14 projets à développer d’ici 2017

Abdelkader Amara promet d’accélérer le rythme de réalisation et d’atteindre les objectifs dans les délais fixés. Ces 14 cités seront adossées aux universités. Trois sont en cours d’installation à Rabat, Fès et Marrakech et trois autres sont prévues à court terme à Settat, Meknès et Oujda.

14 projets à développer d’ici 2017

Le Maroc planche depuis 2009 sur la mise en place d’un écosystème favorisant une culture d’innovation au sein des entreprises. Son ambition est de construire une économie du savoir pour devenir un pays producteur de technologies, un marché attractif pour l’investissement dans les secteurs innovants et technologiques. De nombreuses initiatives ont été prises avec pour premier objectif de produire 1.000 brevets marocains et créer 200 start-up innovantes d’ici fin 2014.

Parmi ces initiatives figure la création des cités de l’innovation, l’un des trois principaux axes de la stratégie Maroc Innovation adoptée en juin 2009. Le programme de réalisation et de développement de ces cités devait être aujourd’hui dans une phase beaucoup plus avancée. Mais du fait de l’installation d’un nouveau gouvernement début 2012, le programme a été mis, naturellement, en stand-by. Aujourd’hui, le ministre de l’Industrie, du commerce et des nouvelles technologies Abdelkader Amara promet d’atteindre les objectifs tracés dans les délais fixés. 14 cités adossées aux universités marocaines devraient ainsi être mises en place à l’horizon 2017.

Aujourd’hui, 3 sont en cours d’installation. «Pour le projet de réalisation de la cité de l’innovation de Fès qui sera adossée à l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah, le business plan a été finalisé et la convention de financement conclue entre l’Etat et l’Université en avril 2013», soulignent les responsables du ministère. Quant à la cité de l’innovation de Marrakech, indiquent-ils, le lancement des travaux se fera courant 2013, sachant que la convention de partenariat entre l’Université Cadi Ayyad et l’Etat pour la réalisation du projet a permis de mobiliser une enveloppe de 75 millions de DH. Une cité est également prévue à Rabat. Elle sera adossée à l’Université Mohammed V Agdal.

Le business plan pour la réalisation du projet est actuellement en cours de finalisation. Mais quels moyens et quels modèles économiques pour ces structures ? «Le coût global de réalisation d’une cité de l’innovation varie selon les cas et couvre, essentiellement, les frais de réaménagement d’un local mis à la disposition du projet par l’Université ou de construction d’un nouveau bâtiment sur un foncier cédé par celle-ci. Il couvre également les frais d’aménagement interne des plateformes scientifiques à savoir, notamment, l’achat des équipements de laboratoires thématiques.
A cela s’ajoutent les frais de fonctionnement de la cité de l’innovation pendant la phase du démarrage du projet», explique l’équipe de Abdelkader Amara. Ainsi, le financement de chaque projet fait l’objet d’une convention de partenariat signée entre les différentes parties prenantes. La contribution du ministère est plafonnée à 15 millions de DH par projet de cité.

Statut de fondation

Concernant le modèle économique, chaque cité de l’innovation aura le statut juridique d’une fondation (association à but non lucratif) avec un conseil d’administration regroupant des représentants des secteurs public et privé et de l’Université. D’après le ministère, cette fondation aura pour principales missions d’assurer la mise en place d’une infrastructure d’accueil et technologique aux standards internationaux, de gérer l’ensemble des infrastructures et espaces de la cité et de valoriser les résultats de la recherche scientifique au profit du tissu productif.

Elle sera aussi chargée d’une part, de promouvoir la R&D, l’innovation et la valorisation de la propriété industrielle et le transfert technologique et d’autre part de favoriser le rapprochement entre l’Entreprise et l’Université. Elle sera en outre amenée à favoriser la création d’entreprises innovantes via la valorisation de la recherche et le processus d’incubation et à contribuer au développement d’un marché de l’innovation et de transfert de technologies.

Enfin, la fondation a pour objet de mettre en place des services d’accompagnement spécialisés pour les entreprises, les jeunes entreprises innovantes et les projets innovants abrités par la cité. Pour le démarrage des activités des cités et en attendant que chacune d’elle puisse générer des revenus, une subvention est donc allouée à chaque cité, selon le business plan défini dans la convention de partenariat, pour couvrir ses frais de fonctionnement les deux premières années. «Par la suite, chaque cité de l’innovation développera un certain nombre d’activités qui lui permettront de couvrir ses frais de fonctionnement et de générer des revenus», précisent les responsables.

Il s’agit de revenus immobiliers, notamment de location des plateaux bureaux et de l’espace pépinière (sachant que les projets hébergés par l’incubateur seront exonérés de loyer). Cela porte également sur les revenus de services essentiellement de formations. A ajouter les revenus de valorisation de la recherche, entre autres ceux des prestations d’analyse effectuées au sein des plateformes de la cité de l’innovation et ceux générés par les brevets développés par les centres de R&D de la cité, ainsi que les revenus des contrats de recherche répondant aux besoins des entreprises clientes. Le ministère reste confiant quant aux gains de ce chantier qui va stimuler la création de valeur et de l’emploi qualifié, valoriser le potentiel des chercheurs marocains, de générer de la propriété industrielle et intellectuelle et d’aider le Maroc à opérer le passage d’une logique de consommateurs de technologie à une logique de développeur, voire de créateur de la technologie.

Pour cette raison, il compte passer à la vitesse supérieure. D’abord, achever les travaux de réaménagement de la cité de l’innovation de Fès, finaliser le business plan de celle de Rabat et lancer les travaux de construction des bâtiments de la cité de Marrakech. Ensuite, définir les modalités de gouvernance et mettre en place les structures de gestion des 3 cités de l’innovation lancées. Enfin, préparer le lancement des nouveaux projets dans les villes de Settat, Meknès et Oujda, en partenariat avec les universités concernées.

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