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De nouvelles lignes pour l’accord Maroc-Union européenne

Le Maroc plaide toujours pour des discussions qui donnent toute sa plénitude au respect
des intérêts du secteur de la pêche marocaine. Dans le cadre de cette coopération, l’accord devrait être plus avantageux d’un point de vue économique et environnemental.

De nouvelles lignes pour l’accord  Maroc-Union européenne
L’Espagne domine le secteur de la pêche de l’UE avec près de 25% de la flotte opérationnelle.

Après moult tergiversations, la coopération halieutique avec l’Union européenne (UE) serait-elle en passe de connaître une nouvelle impulsion ? La question serait à l’ordre du jour et des sources concordantes font état d’une relance des concertations à l’occasion de la ratification d’un accord agricole Maroc-UE, dont la date butoir serait le 30 juin prochain. Pressé de mettre un terme au marasme que connaissent ses pêcheries depuis le gel de cet accord, Madrid pourrait mettre à profit cette rencontre pour réactiver les pourparlers. Et à ce niveau, force est de dire que le Maroc campe sur ses positions et fait valoir le fait que l’Europe doit mieux s’engager dans le respect des ressources halieutiques marocaines. C’est la condition posée par le Royaume pour une éventuelle ratification de l’accord. Rappelons que Rabat n’avait pas envisagé de discussions sur l’accord de pêche avec l’UE que dans le cadre d’un respect strict de l’environnement et des intérêts du secteur de la pêche marocaine.

Ratification ou pas, le Plan Halieutis prime
Dans le cadre de cette coopération dans le domaine de la pêche, l’accord liant les deux partenaires devrait être plus avantageux d’un point de vue économique et environnemental. En effet, la distribution des possibilités de pêche devrait se baser sur des avis scientifiques, et les navires de l’UE devraient uniquement être autorisés à pêcher des stocks en excédent.
De même, cet accord devrait être conçu de façon à articuler ses mesures avec celles du Plan Halieutis, notamment en termes de modernisation et de mise à niveau de la flotte de la pêche côtière. Cet accord favoriserait le retour aux eaux marocaines de la flotte communautaire, mais surtout espagnole qui est la plus intéressée.
Depuis que cet accord n’est plus en vigueur (NDLR :
14 décembre 2011), le secteur halieutique espagnol est dans une très mauvaise passe puisque les pêcheurs de ce pays s’alimentent dans les eaux marocaines. L’Espagne domine le secteur de la pêche de l’UE avec près de 25% de la flotte opérationnelle. Elle est donc la première à bénéficier des subventions européennes. L’UE subventionne à hauteur de 1,9 milliard d’euros par an quelques puissants chalutiers-navires alors qu’ils opèrent dans les eaux de plus d’une vingtaine de pays en voie de développement. Ces subventions sont versées indirectement par le biais d’accords bilatéraux comme celui qui liait le Maroc à l’UE jusqu’en décembre dernier.

Cela étant, ratification ou pas, il faut savoir que le Royaume maintient la concrétisation des objectifs du Plan Halieutis. Sur ce registre, il s’agit de renforcer l’adhésion des professionnels aux différentes actions entreprises. Cette stratégie est structurée autour de trois axes majeurs, à savoir l’exploitation durable des ressources, la promotion et le développement d’une pêche responsable et performante en faveur d’une qualité optimale dans le traitement des produits, et l’amélioration de la compétitivité afin de conquérir de nouvelles parts de marché. En termes d’actions stratégiques structurantes, le plan intègre la mise en place de plans d’aménagement des pêcheries (poulpes, crevettes et pélagiques), le développement de l’aquaculture qui pourrait alléger la pression sur le stock halieutique et la mise en place de pôles de compétitivité.

De même, ce plan devrait relever de nouveaux défis afférents au positionnement sur le marché mondial. En termes de gestion de la ressource, le développement de l’aquaculture permettrait de soutenir la production halieutique et d’alléger la pression sur les stocks des pêcheries.
 À ce titre, il faut rappeler que le nouveau programme du gouvernement prévoit la mise en place d’un cadre légal et réglementaire approprié pour la promotion des investissements dans cette
filière et la promotion de la commercialisation de ses produits tant au niveau du marché national qu’à l’export.


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