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Accueil next L’incroyable casse-tête des investisseurs !

Solaire, éolien, gaz naturel, régulation... Un agenda très chargé

Une vitesse de croisière s’impose pour le solaire et l’éolien si l’on veut rester dans le calendrier fixé. Le gouvernement devra aussi donner plus de visibilité sur le chantier du gaz naturel et l’Autorité nationale de régulation de l’énergie.

Solaire, éolien, gaz naturel,  régulation... Un agenda très chargé
Le gouvernement est appelé à accélérer le projet d’autorité de régulation indépendante de l’énergie.

Réussir les prochaines phases du complexe Noor à Ouarzazate, préparer le lancement des autres sites du programme solaire, attribuer le marché éolien intégré de 850 MW, adapter le cadre institutionnel et de régulation du secteur électrique, trancher sur le dossier du gaz naturel… le gouvernement a du pain sur la planche pour le secteur de l’énergie.

Au niveau du Plan solaire, le temps presse pour rester dans le calendrier fixé : une capacité minimale de production de 2.000 MW d’ici à 2020. A ce jour, seul le chantier du site de Ouarzazate est lancé, avec Noor 1, première centrale du Plan solaire d’une capacité de 160 MW et un investissement estimé à 7 milliards de DH. Pour les prochaines phases CSP du complexe Noor (Noor CSP Next Program), l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (Masen) a lancé en janvier 2013, le processus de pré-qualification des développeurs potentiels d’une ou plusieurs centrales thermo-solaires d’une capacité totale d’environ 300 MW. Début août dernier, Masen a annoncé la pré-qualification de 7 consortiums (3 pour Noor II, un projet CSP Parabolique d’une capacité envisagée autour de 200 MW avec stockage, et 4 pour Noor III, un projet CSP Tour d’une capacité envisagée autour de 100 MW avec stockage). A en croire le top management de Masen, le lancement des appels d’offres de Noor II et III est prévu pour le début du 4e trimestre 2013. Le site global d’Ouarzazate devra être opérationnel en 2015 avec une capacité de 500 MW.

Mais bien avant cette date, le gouvernement doit lancer les travaux d’au moins 2 autres sites du Plan solaire parmi les 4 autres programmés : Aïn Bni Mathar, Foum Al Oued, Boujdour et Sebkhat Tah. Selon une source interne à Masen, le travail est déjà entamé et concerne des travaux de qualification de ces sites, notamment toutes les études géotechnique, sismique, topographique, d’impact environnemental, de mesure d’irradiation, des ressources hydriques… Sur la base des résultats de ces études, l’Agence lancera progressivement les autres sites pour rester dans les délais impartis. Aïn Bni Mathar (400 MW) est le prochain projet.


S’agissant du programme éolien intégré, le gouvernement devra d’ici fin 2013 accélérer les travaux sur les sites de Jbel Kheladi 1, Taza, Al Haouma, Akhfenir, Tarfaya et Bab El Ouad. L’ONEE devra par ailleurs attribuer le marché du projet éolien intégré de 850 MW pour boucler le chantier des 2.000 MW envisagés. Ce programme de 850 MW, dont le coût s’élève à 1,7 milliard de dollars, porte pour rappel sur le développement, la construction et la mise en service à partir de 2016 de cinq parcs éoliens : Boujdour (100 MW), Jbel Lahdid (200), Midelt (150), Tanger II (100) et Tiskrad (300).

Outre l’éolien et le solaire, le gouvernement doit prendre connaissance ce mois-ci des résultats de la nouvelle étude que mène Boston Consulting Group sur le gaz naturel. C’est sur la base de ce travail que le ministère de l’Energie doit construire son projet, surtout que les professionnels réclament de la visibilité pour anticiper et monter des business-plans à long terme. L’aboutissement de ce projet est censé changer le bouquet énergétique, la consommation, le marché et les investissements dans le secteur, selon Moulay Abdallah Alaoui, président de la Fédération de l’énergie - CGEM. Par ailleurs, le gouvernement est appelé à accélérer le projet d’autorité de régulation indépendante de l’énergie. L’équipe d’Abdelilah Benkirane a promis de créer en 2014 une Autorité nationale de régulation de l’énergie (ANRE). A cet effet, les résultats d’une étude relative à l’accompagnement de la mise en œuvre du schéma national de régulation du secteur et la mise en place de l’ANRE devront être livrés. En outre, le gouvernement doit achever l’élaboration de la stratégie d’efficacité énergétique. Celle-ci est en effet dans sa phase finale. La présentation de cette feuille de route interviendra lors d’une Journée nationale de l’efficacité énergétique prévue d’ici la fin de l’année. Sa mise en œuvre devant démarrer l’année prochaine. 

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