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Accueil next L’emploi et la formation des cadres en tête des priorités

« L’adoption d’un IT Small Business Act s’impose »

Depuis sa création en 2001, le Technopark a vu passer plusieurs centaines de start-up. Cet engouement ne se dément pas actuellement. Et pour cause, la formation d’une communauté d’entrepreneurs et d’accompagnateurs favorisant le succès. Ce qui ne peut, toutefois, produire tous ses effets sans un coup de pouce des grands acheteurs et donneurs d’ordre. A leur tête, l’Etat.

« L’adoption d’un IT Small Business Act s’impose »
M. Omar Balafrej, directeur général du Technopark

Le Matin Eco : Technopark a été créé pour favoriser le développement d’entreprises innovantes dans les IT et, depuis trois ans, le green tech. Votre incubateur a-t-il joué son rôle ?
Omar Balafrej : Technopark a abrité depuis son lancement plus de 700 sociétés. Nous sommes en train de négocier avec un partenaire spécialisé dans les études pour mener une enquête auprès de cette population afin de connaître l’impact qu’a eu Technopark sur leurs activités en terme de création de richesse et d’emploi. Cette enquête, à côté de celle de satisfaction que nous lançons régulièrement, nous fournira certainement de nouvelles informations pour qu’on puisse adapter davantage notre offre.

Combien comptez-vous actuellement de start-up ?
Nous comptons 60 start-up sur les 220 installées dans nos deux sites à Casablanca (190) et Rabat (30). Mais il ne faut pas oublier que nous dénombrons 40 à 50 nouvelles installations chaque année et pratiquement le même nombre de sorties. Ces entreprises son généralement des start-up qui viennent de démarrer ou d’autres qui n’ont plus la possibilité de bénéficier des conditions offertes à cette catégorie d’entreprises. D’ailleurs, Technopark Rabat connait actuellement sa première phase de sortie. Puisque ses entreprises ont une obligation de libérer les locaux après 18 mois d’installation. Par ailleurs, nous avons une liste d’attente de sociétés pour nos deux sites, confirmant ainsi l’attrait de notre concept.

Certains soutiennent que l’ecosystème des start-up laisse toujours à désirer. Qu’en pensez-vous ?
Ce n’est pas vrai. Rien qu’au sein de Technopark, nous avons rassemblé le maximum d’institutions intervenant dans la promotion de l’entrepreneuriat dans le même endroit. Nous avons deux fonds d’investissement à savoir Maroc Numeric Funds et le Centre marocain de l’innovation. Nous comptons également Maroc Numeric Cluster, le CJD, le réseau Entreprendre Maroc, l’AFEM ou encore l’APEBI. Cette petite communauté est bien évidemment à l’écoute des besoins des entrepreneurs et start-up de tout le Maroc. Elle conçoit pour eux plusieurs programmes et événements pour les aider à réussir.

C’est quoi finalement une start-up au Maroc ? Il n’y a toujours pas de définition officielle pour cette catégorie d’entreprises…
A Technopark, nous considérons comme start-up toute entreprise qui a moins de 2 ans d’existence et qui porte un projet original dans nos deux domaines d’intervention, à savoir les IT et le green tech.

Où en êtes-vous dans votre stratégie de déploiement ?
Nous travaillons actuellement sur le développement d’un Technopark à Tanger. Une convention a déjà été signée entre le ministre en charge de l’Industrie et des nouvelles technologies, d’une part, et les autorités compétentes de la ville du détroit, d’autre part. A l’instar de Casablanca et Rabat, nous allons travailler à Tanger sur la transformation d’un bâtiment public en Technopark régional.

A votre avis, qu’est-ce qui manque pour favoriser le développement des start-up dans le Royaume ?
La confiance des grands acheteurs et donneurs d’ordre, comme l’Etat et les banques, dans la petite et la très petite entreprise innovante. Procédant ainsi, ces grosses organisations publiques ou privées ouvriront les portes de succès aux start-up qui ont du mal à avoir leurs premières références. C’est dans ce cadre, d’ailleurs, que l’ASTEC a remis aux deux derniers ministres en charge des nouvells technologies une proposition intitulée IT Small business act, pour encourager les start-up.

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