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Gestion du temps, mettre de l’ordre dans le désordre !

Malak Benjelloun:
Coach professionnelle certifiée ICI-Paris

Le temps semble très rigide et bien limité et pourtant vous avez certainement déjà eu cette étrange impression qu’il accélère ou qu’il ralentit contrairement à ce qu’indique la montre. Nous ne pouvons contrôler le temps, mais nous pouvons mieux gérer notre emploi du temps. Nous disposons chaque jour de 24 heures et libre à nous de les utiliser comme on l’entend. Aussi, il est intéressant de se poser régulièrement la question au cours de chaque journée afin de nous remettre sur la bonne voix : «  Que puis-je cesser de faire sur le champ pour retrouver mon équilibre ? ».
Vos réponses vous surprendront, car on peut abandonner un élément tangible et facile à déléguer de notre liste de choses à faire ? Et souvent, nous pouvons nous débarrasser d’une tension ou d’une anxiété que nous avions créée sans même nous en apercevoir. Le fait de réfléchir à ce que nous perdrons peut nous aider à nous débarrasser de ce sentiment en sachant que nous sommes capables de relever les défis susceptibles de se présenter.

Pas de soucis, nous n’avons pas besoin de fonctionner en permanence à plein régime sans s’offrir une pause. Il est des moments où nous souhaitons aller de l’avant, prendre des mesures pour atteindre nos buts et objectifs et d’autres où nous sommes en quête de calme et envie de passer une bonne soirée.
Il existe un tas d’outils pour se prendre en main et gérer son temps avec plus d’efficacité, mais avant de chercher à s’inscrire à une formation sur l’efficacité personnelle ou à acheter une multitude d’ouvrages, prenons le temps de nous poser quelques questions. N’oubliez pas que dans le coaching tout est affaire de questionnement.

À quel moment de la journée suis-je le plus productif ?  Est-ce que je préfère réaliser une tâche d’un seul trait ou la diviser en plusieurs morceaux ? Suis-je toujours motivé et plein d’initiatives ou est-ce que j’ai besoin d’être poussé ?  Combien de temps est-ce que je passe à réagir aux tâches qui me sont confiées ?
Plein de questions pour commencer par prendre conscience de notre rapport avec le temps sachant que toute démarche fait tellement partie de notre vie quotidienne qu’il nous est plus délicat de nous passer de son mode automatique. Et comme nous sommes dans une dynamique de coaching, il s’agit de nous amener à prendre conscience de la nécessité de changer certaines façons de faire ou d’être afin d’assurer la motivation suffisante pour se mettre en mouvement.
Le but est de trouver une action sur laquelle nous pouvons nous engager pour passer au niveau supérieur sachant que chaque action viendra alimenter notre plan d’action personnel.
Pourquoi un plan d’action personnel, tout simplement pour acquérir les attitudes et le comportement qui nous permettront de maîtriser le temps et de ne plus être envahis.
Et nous constatons que c’est un début, car nous allons prendre le temps, ou nous accorder un temps d’arrêt à la réflexion et à l’écoute de soi pour décider et oser le changement. Et nous pourrons être amenés à constater que par moment, il est nécessaire d’abandonner une chose afin de reprendre le contrôle de sa vie qui apportera en contrepartie un bienfait et que finalement il n’était pas si nécessaire d’y consacrer autant de temps.

L’idée est de gagner en efficacité, car perdre ou gagner du temps n’a pas véritablement de sens puisqu’on ne peut pas le thésauriser, aussi bien gérer son temps, c’est être content de soi à tout moment. On peut juste le vivre différemment et ainsi, gérer son temps, c’est être efficace pendant le temps qui s’écoule.
Certes, il arrive parfois d’éprouver une certaine résistance au changement parce que nous nous sommes habitués à une façon de faire.
Question : est-ce que l’on ne s’accrocherait pas à des tâches qu’une autre personne pourrait exécuter aussi bien sinon mieux que nous ?
- Apprendre à aimer à déléguer :
Faire exécuter certaines de ses tâches par d’autres personnes n’est pas une habileté réservée au monde du travail. Et l’un des meilleurs moyens de redonner un équilibre à sa vie est de déléguer. Dans la vie en général, la délégation peut être employée de façon très pratique. Le fait de discuter de ses problèmes avec une personne en qui nous avons confiance peut produire des choses analogues au fait de déléguer, car nous exploitons son énergie pour pouvoir considérer les choses sous un angle différent. Pour cela il est important de reformuler certaines de nos croyances sur l’abandon de certaines choses à savoir :
« Si je veux qu’une chose soit faite correctement, je dois la faire moi-même » est à remplacer par la croyance suivante : je suis convaincu que d’autres personnes peuvent aborder cette tâche avec des critères aussi élevés que les miens.

«  Si je cède cette tâche, je perds le contrôle » devient : si je cède cette tâche, j’aurai plus de temps pour faire ce que j’aime et je contrôlerai mieux ma vie.
«  Si je ne peux pas tout gérer cela prouvera que je suis nul (le) » devient : mon succès tient dans ma faculté de canaliser mes ressources et de savoir quand solliciter de l’aide.
- Nous sommes toujours débordés :
Quand nous faisons le calcul de ce que nous devons faire dans une journée, il n’est pas facile d’arriver à tout boucler sachant que nous ne sommes pas tous organisés. Chez certaines personnes, le sens de l’organisation semble inné contrairement à d’autres il est loin d’être acquis. Commençons alors par apprendre à nous OR – GA - NI – SER, à condition toutefois à ne pas être trop psychorigide et de laisser de la place à l’improvisation et à un élément incontournable qui survient le plus souvent au moment où on s’y attend le moins et qui se nomme l’imprévu.  a chose à quoi il faut se préparer avant tout, c’est de prévoir l’imprévu qui nous oblige par exemple à décaler les réunions et génère des retards accumulés. Il faut donc plutôt avoir une autre façon de penser que de faire. Comme on ne peut pas tout prévoir, il faut prévoir du temps pour les imprévus au lieu de nier la réalité.


Quelques astuces pratico-pratiques recommandées par Malak Benjelloun

1re étape : Déterminons les impératifs
Et si nous commencions par dresser la liste de ce que nous devons faire dans ses moindres détails, le boulot, les courses, les travaux, tout. Une fois la liste dressée, nous scindons en deux parties, les tâches obligatoires et celles qui ne le sont pas. Ensuite, nous allons nous consacrer pendant une semaine, uniquement à ce que nous considérons comme obligatoire. Il ne faut pas avoir peur de prendre du temps pour en gagner grâce à une préparation minutieuse de son emploi du temps par rapport à des objectifs à court, moyen et long termes. Et penser à bloquer du temps dans son agenda pour gérer les imprévus.
Alors, est-ce difficile ? Tout vous semble obligatoire ? Il s’agit de commencer à prendre notre vie en main, d’aller pas à pas dans le changement, d’identifier nos difficultés et de dresser une stratégie réaliste pour nous faire changer les choses. Nous allons devenir le COACH de notre vie.
2e étape : Dressons des listes
Nous avons tellement de choses à faire que nous finissons par en oublier une partie au cours de la journée. Et c’est comme ça que nous nous retrouvons le soir à s’en vouloir parce que nous n’avons pas été à la hauteur. Pour éviter ce scénario trop fréquent, pensons maintenant à faire des listes. Le soir, passons en revue notre journée du lendemain. Notons tout ce que nous devons faire, sans rien oublier, même les tâches les simples ou qui nous paraissent anodines. Le lendemain, au fur et à mesure de nos réalisations, rayons de la liste les tâches accomplies, ce qui nous permettra de voir ce que nous avons avancé.
C’est souvent la perspective de la journée du lendemain qui nous empêche de bien dormir et l’avantage de la liste, c’est d’avoir une tranquillité sachant que nous n’allons rien oublier, sans avoir à occuper son esprit en répétant à longueur de soirée et de journée : je ne dois pas oublier de faire ceci ou de passer récupérer cela.  Nous libérons notre cerveau et au fur et à mesure que nous dressons des points à faire, souvent apparaît la solution à certaines difficultés.
3e étape : Faire les choses au fur et à mesure
Si nous avons le sentiment d’être débordés, c’est parce que nous voulons faire plusieurs choses à la fois dans l’espoir de gagner du temps ou que nous ne les faisons pas au fur et à mesure et on les laisse s’accumuler. On se retrouve alors devant un nombre de coups de téléphone à passer, un monceau de papiers administratifs à gérer et bien d’autres à faire. Pour éviter que les choses ne s’entassent, astreignons-nous à nous débarrasser au plus vite de tout ce qui nous ennuie. Supprimer cette habitude d’ouvrir un courrier et de dire, j’y répondrais plus tard, on y répond sur le champ et l’affaire est close.
4e étape : Se concentrer sur ce que vous êtes en train de faire
Le but n’étant pas d’en faire moins, mais de le faire mieux. En pratiquant une sagesse zen, se concentrer sur ce que nous nous sommes en train de faire, plutôt que de penser à tout ce qu’il nous reste à faire et en se répétant que nous n’y arriverons jamais. Autant se le dire, cela nous demandera des efforts, du temps, mais avec de la pratique, de l’entraînement cela devrait venir et vous aider à vous libérer au moins l’esprit. Quelque soit la tâche à effectuer s’interroger sur son utilité, pourquoi nous devons la faire et quel plaisir elle peut nous procurer à nous et aux autres. Au lieu de passer la majeure partie de notre temps à nous répéter inlassablement le détestable : « je n’arriverai jamais » on s’entraîne à se répéter : «  je vais y arriver, je suis sûre que je vais y arriver ».
• Je manque de temps pour moi
Avoir du temps pour soi apparaît comme un luxe. Du temps pour faire ce qu’on aime, et que nous ne faisons jamais parce que nous faisons passer l’autre en priorité, le boulot ou les enfants. Ne pas oublier que faire ce que l’on aime simplement pour se faire plaisir est source d’équilibre. Nous rêvons de pouvoir souffler un peu, ne serait-ce que quelques minutes.
• Arrêtons de culpabiliser
Sans doute ce qu’il y a de plus difficile. Il faut pourtant nous convaincre que nous ne sommes pas toujours indispensables et que les autres peuvent parfaitement se débrouiller sans nous et même bien. Deux listes à faire qui vont nous aider à déculpabiliser : au niveau de la première nous allons inscrire quels sont nos devoirs et dans la seconde quels sont les droits que nous nous accordons. Pour permettre de déculpabiliser, dressons la liste des activités des uns et des autres. Ce temps que nous réclamons encore, faut-il que nous sachions à quoi nous voudrions l’employer. Une dernière solution : vous pouvez toujours en parler à un coach.

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