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Le dribleur-buteur

Comme tous les joueurs marocains, Khalid Labied a d’abord pratiqué le football dans des équipes de quartiers avant d’être repéré par les recruteurs du FUS Rabat. Le jeune Khalid a rapidement connu une ascension fulgurante au point de passer directement de l’équipe junior à celle des seniors sans passer par les autres catégories.

Le dribleur-buteur

Son talent, sa vivacité, ses débordements, ses centres précis et sa mobilité ont fait craquer maintes défenses adverses. A lui seul, il pouvait faire la différence à tout moment. Labied a commencé sa carrière en 1973 au FUS qui possédait alors l’une des meilleures écoles de formations.

En effet, après avoir passé seulement une année chez les juniors, Khalid intègre l’équipe première. Il dispute son premier match en première division contre le WAC en 1975. Aligné au poste d’ailier droit, il parvient à tirer son épingle du jeu devant l’armada de joueurs du WAC tels Shaïta, Bouderbala, Abdelhak, Larbi Zakir…

Sa belle prestation face au grand club casablancais lui a permis de prendre des galons au FUS où il est devenu un titulaire indiscutable. Ses prestations de hautes factures lui on valu tout naturellement d’être appelé en sélection nationale dans la catégorie des juniors, alors entraînée par Belhassan puis en sélection olympique et en équipe nationale A qui a pris part aux Jeux méditerranéens disputés à Split en 1977 aux côtés de Dolmy, Jabrane, Boussati…

On a encore en mémoire le match du Onze national face à la redoutable équipe de Yougoslavie. Les Lions de l’Atlas s’étaient même permis le luxe de mener au score avant de se faire rejoindre et finalement s’incliner par (2-1). Labeid avait fait des misères lors de cette rencontre à la défense yougoslave.
Lors de la douzième édition de la Coupe d’Afrique des nations, Labied, titularisé à l’aile droite, a été, le 16 mars 1980 à Ibadan (Nigeria), le « bourreau » du Ghana alors champion en titre. Il a inscrit le but précieux, il a donné la victoire et permis l’accès des Lions de l’Atlas à la demi-finale qu’ils ont perdue face au Nigéria (0-1).

Au match de classement, Khalid Labied fait plier l’Egypte (2-0) au Stadium à Lagos. Il avait inscrit un but par mi-temps. Le premier à la 9e minute et le second à la 78e minute.
Fort de son acquis nigérian, le Rbati se considère désormais intouchable. Mais au fil des matches, l’ascension d’Aziz Bouderbala lui valut d’abandonner le poste d’ailier droit. Labied ne perd pas pour autant sa place dans la sélection nationale. Bientôt, il retrouve son poste habituel quand Bouderbala passe au poste d’inter.

Lorsque les entraîneurs Jabrane et Hamidouche arrivent au terme de l’intérim, cédant la place au Brésilien Valente, Labied est au sommet de son art. En effet, Valente lui donna l’opportunité d’étaler son talent et son beau jeu.
A l’occasion des Jeux Méditerranéens de Casablanca en 1983, c’est l’apothéose : le Maroc décroche la médaille d’or et le buteur de la finale (3 – 0) face à la Turquie a pour nom : Labied.

Valente parti, Faria prend la direction technique des Lions de l’Atlas, avec ce Brésilien Labied devient le deuxième avant de pointe. En dépit de sa nouvelle reconversion, il remplit bien sa tâche et participe à la qualification du Maroc à la Coupe du monde en 1986 à Mexico et à la Coupe d’Afrique des nations en Égypte. Non retenu par Faria pour disputer le Mondial-86, il ira tout de même à Mexico où il a suivi le mondial des tribunes. Reconverti en milieu de terrain, Labied poursuit sa carrière avec son club d’origine, le FUS, jusqu’en 1993, date où il a mis fin à sa carrière.

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