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Les superstitions ces croyances qui défient la raison

Depuis l’aube de l’humanité, les superstitions tiennent une place importante dans la vie des peuples, quel que soit leur niveau de développement et de civilisation. Traversant les âges et défiant la raison, ces croyances étaient parfois érigées au rang des cultes. Certaines ont disparu, d’autres résistent à l’usure du temps. Tour d’horizon.

Les superstitions ces croyances  qui défient la raison

Les superstitions puisaient jadis leur force dans l’ignorance des populations. La peur des maladies, de la mort, du diable, des dieux, la méconnaissance du corps humain et de la nature en général ont contribué à placer les superstitions au dessus des consciences individuelles et de la raison. En effet, les légendes étaient alors légion et l’imaginaire des gens était propice à répandre de telles croyances. Aujourd’hui, les superstitions sont toujours présentes. On se rassure en disant qu’elles reflétaient l’ignorance des gens, et qu’à notre époque on est beaucoup moins enclin à se laisser guider par elles du fait de l’avancée des connaissances scientifiques.
Détrompons-nous, les superstitions perdurent et se transmettent de génération en génération.
Qui n’a pas évité de passer sous une échelle parce que sa grand-mère le lui avait interdit étant petit ? Qui ne s’est pas joyeusement tapoté la tête après avoir prononcé ces mots : «Je touche du bois» ?


Ces croyances concernent tous les âges, tous les milieux sociaux, tous les domaines d’activité : quel footballeur n’a pas ses petites manies d’avant-match ? Quel artiste n’a pas ses instruments de prédilection ? Si un jour on s’est dit : «Je fais ce geste… même s’il ne sert à rien je préfère ne pas tenter la malchance», c’est qu’on a mis un pied dedans. Mais il n’y a rien d’alarmant dans tout ça. Il est vrai qu’actuellement le fait de se laisser aller à cette «faiblesse» peut prêter à la moquerie. Car quelqu’un qui se soumet, ne serait-ce qu’à une superstition, accepte d’oublier tout sens de la logique. Et si les superstitieux avaient raison ? Accepter de se soumettre, c’est surtout admettre que nous ne savons pas tout sur le monde qui nous entoure… et qu’il existe encore des choses que la science a du mal à expliquer.

AU MAROC

Pour éviter les mauvais esprits
Après minuit, il ne faut ni se doucher, ni ouvrir le robinet d’eau chaude, ni jeter d’eau chaude dans les cabinets, ni toucher de l’eau chaude sous peine de réveiller les djinns, voire de s’attirer leur colère.
Quand on entre dans une nouvelle maison, il faut mettre du sel dans tous les coins de la maison pour éloigner les mauvais esprits et les créatures invisibles.
› Pour retrouver un objet égaré dans la maison, on avait l’habitude d’accrocher des ciseaux à une poignée de porte. On disait «alek chitan», pour que les mauvais esprits rendent l’objet. On nouait un mouchoir et on le jetait par terre en disant «laynaal el chitan el hrami» (Que le vilain diable soit maudit). Lorsque l’on retrouvait l’objet, il fallait vite défaire le nœud.
Pour un mariage heureux
Une nouvelle mariée ne doit pas s’habiller en noir pendant toute la première année, ce n’est pas bon.
Les mariés ne doivent pas aller à un enterrement la première année de mariage.
Le petit bébé ne doit pas être amené au mariage, sinon la mariée lui met un peu de salive dans la bouche.
Le marié doit porter quelque chose de clair, pas de bleu, ni gris foncé, ni de noir.

Pour éviter les pertes d’argent
On ne laisse jamais les ciseaux ouverts, au risque d’avoir de grandes dépenses par la suite.
On ne se ronge pas les ongles, car ça amène la ruine.
Superstitions diverses
Si la lèvre supérieure vous pique, c’est que vous allez recevoir des nouvelles de quelqu’un de cher.
Il ne faut pas qu’une jeune fille mette les chaussures d’une veuve qui vient de perdre son mari.
Il ne faut pas jouer avec les clés dans la maison, ça provoque des disputes.
Il ne faut pas parler dans les toilettes ou la salle de bain.
Croiser un chien noir en début de journée serait un mauvais présage.
Il ne faut pas passer au-dessus de quelqu’un, on dit que cela empêcherait la personne de grandir.

À TRAVERS LE MONDE

VENDREDI 13
Le vendredi 13 associe deux superstitions très anciennes, dont on trouve l’origine dans le catholicisme. C’est un vendredi que Jésus Christ est porté en croix (le Vendredi saint commémore ce jour). Et lors de la Cène, le dernier repas du Christ, celui-ci est entouré de douze convives. Le traître Judas est le treizième... Ces deux signes sont donc de mauvais augure. Au Brésil, comme sur la photo, on danse, on chante afin de conjurer le sort à l’approche de la date tant redoutée. En France, la signification de la journée divise : sombre présage pour les uns, d’autres y voient une occasion de faire tourner la chance au jeu…

TRÈFLE À 4 FEUILLES
Les bons auspices associés au trèfle à quatre feuilles trouvent leur origine dans la rareté de la chose : on estime qu’il n’y a en effet qu’un seul trèfle muni de quatre feuilles pour 10 000 trèfles ordinaires. Le symbole de l’Eire est devenu un porte-bonheur recherché, et même collectionné, par tous ceux qui veulent partager «the luck of the Irish», la fameuse chance des Irlandais. Un Américain, Edward Martin, en a réuni jusqu’à 160 000 exemplaires au cours de sa vie, l’histoire ne raconte pas s’il a vraiment eu de la chance…

LA FONTAINE DE TREVI
Achevée en 1762, la fontaine de Trevi est vite devenue l’une des principales attractions des nombreux touristes qui visitent Rome. Chacun d’entre eux suit la tradition et jette une pièce dans l’eau de la fontaine en lui tournant le dos. La superstition veut qu’il s’assure ainsi de revenir un jour dans la Ville éternelle y retrouver cette pièce. Hélas, la coutume est tellement populaire que la fontaine est draguée chaque matin pendant l’été pour en extraire les pièces. La capitale italienne en retire plus d’un demi-million d’euros par an, reversés à des organismes de charité...

LE DOLLAR CANADIEN PORTE BONHEUR
L’histoire est maintenant devenue légende. Juste avant la tenue des Jeux olympiques d’hiver de 2002 à Salt Lake City, un dollar canadien a été dissimulé sous la glace de la patinoire. Le geste a porté chance aux équipes de hockey masculine et féminine du Canada puisqu’elles ont toutes deux remporté la médaille d’or.

SI ELLE VOIT SON OMBRE, L’HIVER DURERA PLUS LONGTEMPS
Tous les ans, le 2 février, c’est «le jour de la marmotte» à Punxsutawney, en Pennsylvanie. La marmotte en question s’appelle Phil et doit se prononcer sur l’issue de l’hiver, particulièrement rigoureux dans cet état du nord-est des États-Unis. La légende veut que l’hiver dure six semaines de plus si l’animal voit son ombre. S’il ne la voit pas, le printemps viendra bientôt. Cette vieille superstition importée au Nouveau Monde par les immigrants allemands est l’occasion d’une grande célébration. Chaque année, l’événement est retransmis à travers le pays et a même donné prétexte à un film d’Harold Ramis avec Bill Murray en 1993 : «Un jour sans fin».

LE MAUVAIS ŒIL
Il n’est pas rare de trouver des ours en peluche accrochés au toit ou à la façade des maisons albanaises. Parfois associé à d’autres talismans plus traditionnels (fer à cheval, gousse d’ail...), le jouet est censé protéger du mauvais œil les habitants du bâtiment auquel il est suspendu. Les superstitions réapparaissent avec force dans ce pays où le régime communiste avait tenté de les supprimer. La crise n’est pas pour rien dans ce retour. Les Albanais se prémunissent comme ils peuvent contre l’incertitude des lendemains.
Ces pendentifs bleus empruntent leur forme à l’œil Oudjat, un symbole protecteur représentant l’œil du dieu faucon Horus, l’une des plus anciennes divinités de l’Égypte antique. Le culte d’Horus a pris fin avec les Pharaons, mais aujourd’hui encore, ces bijoux sont répandus dans plusieurs pays du bassin Levantin (Égypte, Grèce, Turquie...). On leur attribue un pouvoir de conjuration des influences maléfiques ou menaçantes.

SE RASER LE CRANE POUR ATTIRER LA CHANCE
À Nanjing, dans la province du Jiangsu, comme dans le reste de la Chine, de longues files d’attente se créent devant les boutiques des coiffeurs, chaque année à la même date. En effet, pour de nombreux habitants du pays, se faire couper les cheveux le second jour du deuxième mois de la nouvelle année chinoise est un geste censé attirer la chance. Cette tradition vient du très ancien culte du dragon, qui amenait la pluie si propice aux paysans, mais est devenue peu à peu symbole de bonne fortune.

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