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La chasse au Guinness des records est désormais lancée par la métropole. Pour une fois qu’il ne s’agit pas d’un exploit à connotation alimentaire, à l’image de la plus grande omelette, du plus grand tagine ou couscous, l’initiative est plutôt à applaudir, et ce, pour la simple raison qu’elle a une portée environnementale. Il s’agit de la présentation, au niveau de la Place Nevada, du plus grand sac écologique au monde.
Confectionné en toile, ce sac géant arbore fièrement les dimensions de 13,6 m de longueur et de 12 m de largeur.
Né d’une initiative conjointe signée «Casa environnement» et des étudiants-ingénieurs de l’École Hassania des travaux publics (EHTP), regroupés dans la communauté Enactus-EHTP, le projet s’inscrit dans le programme d’un projet global baptisé «Green Bags» (Sacs verts).
«Le Projet du plus grand sac au monde n’est qu’un volet dans notre projet global, qui comporte un ensemble d’actions avec une empreinte verte et une dimension sociale, visant à sensibiliser nos concitoyens à l’utilisation des sacs écologiques en toile ou en tissu en lieu et place des sacs plastiques. La présentation de ce sac aux dimensions géantes est une action dont l’ambition est de donner un éclat à la philosophie de notre projet «Green Bags», de susciter ainsi l’intérêt de l’ensemble des Marocains autour de l’aspect salutaire de l’utilisation de sacs alternatifs», explique Hanane Eljabiri, étudiante et chef du projet.
Réalisé en un temps record, tout comme l’ambition de ses concepteurs qui aspirent à figurer dans le fameux livre qui porte le même nom, le sac géant a été confectionné par les petites mains de la coopérative «Les femmes de Casablanca», dont les locaux sont situés au cimetière Achchouhada. Une coopérative qui regroupe des femmes qui s’activent comme elles peuvent pour gagner leur vie à travers la confection d’objets d’artisanat, de couture, etc. Pour ce projet, elles ont été choisies, car elles ne sont pas bénéficiaires du projet de fabrication de 3 millions de sacs écologiques qui seront distribués dans tout le pays, et dont 1 million sera distribué à Casablanca par le biais d’associations. Et c’est là une façon d’impliquer «Les femmes de Casablanca» dans l’opération et de les encourager à œuvrer dans le sens environnemental.
Pour l’homologation du plus grand sac en toile au monde, deux procédures restent possibles. La première consiste à faire venir un juge Guinness sur place pour une homologation dans l’immédiat. Cependant, cette démarche est coûteuse et reste inaccessible aux instigateurs du projet.
La deuxième option est de faire appel à des notaires locaux et des témoins indépendants qui pourront attester du record, tout en fournissant des pièces justificatives (photos, vidéos, divers documents, etc.). L’on comprend aisément que les étudiants d’Enactus-EHTP ont de facto opté pour cette alternative, en attendant de voir le fruit de leur labeur récompensé et reconnu à l’échelle de la planète… verte.
