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L’art de la rue en partage

● Mohammed Ali, Benjamin Benrakad et Martin Travers, trois artistes internationaux présentent leur travail artistique à la fabrique culturelle.
● Objectif : à travers le Street Art, apporter des changements positifs dans les quartiers défavorisés.

L’art de la rue en partage
Les couleurs du Street Art donnent de la vie à la grisaille des murs.

Trois artistes, trois milieux différents, mais une seule passion : l’art visuel, plus précisément les aérosols, les peintures murales et les arts communautaires. Mohammed Ali, Benjamin Benrakad et Martin Travers ont dédié leur talent à la création des changements positifs au niveau communautaire. Après Amsterdam et les Midlands (Nottingham et Birmingham), les trois artistes font escale à Casablanca avec le vœu de s’engager avec d’autres artistes et travailleurs communautaires, notamment dans les quartiers défavorisés, à travers des ateliers créatifs et des discussions sur leur spécialité en Street Art afin d’échanger les idées et connaissances. En travaillant dans des quartiers défavorisés et marginalisés, Mohammed Ali, Benjamin Benrakad et Martin Travers espèrent explorer avec la communauté locale, de nouvelles idées ayant un lien intime avec l’identité et son importance dans la détermination positive de soi et de l’autonomisation à la fois pour l’individu et la communauté.

Ce projet, TATC (Three Artistes Three Cities), est soutenu à Casablanca par EAC­ L’Boulvart et la Fabrique culturelle des Abattoirs. Du 8 au 12 mai, les artistes animeront des ateliers Graffiti pour 25 participants à la Fabrique culturelle. Ces ateliers programmés dans le cadre des activités Street Art de la 14e édition du tremplin L’Boulevard aboutiront à la réalisation de peintures murales aux Abattoirs de Casablanca, au quartier de Hay Mohammadi. «Il n’y a rien de tel que la manière dont les jungles de béton laides qui nous entourent sont décorées avec des couleurs donnant vie aux villes et des messages qui peuvent être pertinents pour les individus, bénéfiques à toute la société», indique Mohammed Ali.

Un autre regard sur le monde

Pour lui, le Street Art a le pouvoir de changer le monde, contrairement à toute autre chose : «Les gouvernements et les autorités municipales peuvent toujours s’attaquer aux maux sociaux à la recherche de solutions ; mais recueillir le message dans les rues est ce dont nous avons besoin. C’est beaucoup plus que de l’Art pour l’amour de l’Art».

Le projet TATC donne une grande importance à l’art du graffiti, mais aussi du hip-hop. Son objectif est de rapprocher davantage les jeunes de l’histoire de ces deux formes artistiques. «Il s’agit là d’une forme d’art devenue très commerciale et dont la plupart des jeunes ignorent aujourd’hui les origines. Alors que ce sont ces mêmes origines qui en font l’essence, qui la rendent accessible à tous et apte à donner ce sentiment d’appartenance», souligne un communiqué de EAC-L’Boulevard. Pour comprendre la capacité du Street Art à transformer non seulement les communautés individuelles, mais l’ensemble, il est déterminant d’en connaître l’histoire. Cette réflexion historique est au cœur de la démarche du projet TATC.

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