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Enactus EMI plante le drapeau marocain en demi-finale à Cancun

Le 29-28 septembre et le 1er octobre s’avèrent les dates les plus importantes et les plus attendues par les étudiants de l’École Mohammedia des ingénieurs (EMI), mais aussi par ceux du monde entier. En effet, c’est au Mexique et plus précisément à Cancún, que la Enactus World Cup a eu lieu, où le Maroc a été fort présent et a réussi à marquer les esprits, notamment en se classant demi-finaliste. Représenté par l’EMI, Enactus Morocco a su faire la différence et laisser une très bonne impression à l’international.

Enactus EMI plante le drapeau marocain en demi-finale à Cancun

En effet, la concurrence était rude, et nos ambassadeurs figuraient parmi les 34 pays participants, et seulement 3 d’entre eux représentaient des pays arabes à savoir la Tunisie, l’Égypte et le Maroc. La jeune équipe marocaine a pu avoir une place en demi-final, après une présentation plus que parfaite dans une ligue se composant du Brésil, Canada et le Royaume-Uni. Dans cette demi-finale, le Maroc a été présent à la deuxième ligue avec l’Ukraine, Kenya et Puerto Pueblo. Cette expérience a été une excellente opportunité pour le Maroc, et ce en exposant le fruit de son travail au Monde entier, devant des dirigeants de boîtes de grand calibre (KPMG, Coca Cola, Walmart, etc.). Trois jours de changement social, le premier jour, une foire culturelle a été organisée dans laquelle tout pays a exposé sa culture et ses traditions, suivie par une cérémonie d’ouverture officielle de la World Cup 2013 qui a été marquée par la parade des équipes, où le Maroc a bien su mettre en avant sa culture en habits traditionnels et en levant avec fierté le drapeau national. Les deux jours qui suivaient étaient des purs moments d’échange de savoirs et de connaissances via des forums et des panels de discussion traitant diverses thématiques. Cette année, l’Office chérifien de phosphates a été le sponsor officiel du Champion national.

Il est à savoir que l’équipe marocaine a participé avec quatre projets, dont le premier, appelé «Micaction», qui consiste à collecter des sacs en plastique usés afin de les traiter et les réutiliser dans la fabrication de plusieurs articles de décoration. Cette activité est instaurée essentiellement dans l’optique d’assurer un revenu stable pour des bénéficiaires, qui exploitent leur art et leurs savoir-faire pour créer des alternatives saillantes des sacs en plastique polluants. Tout cela se fait en parallèle d’un programme de sensibilisation mis en place au profit des habitants de Tamesna, en collaboration avec le groupe Al Omrane. Le deuxième projet «Ibdaa» est un projet destiné à revaloriser les déchets en verre pour en créer de beaux bijoux. Dans ce contexte, plusieurs cours en marketing et en gestion ont été octroyés aux artisans du verre, pour assurer le bon fonctionnement de la coopérative concernée. Alors que le troisième projet «Solar Coker», plus technique, il porte sur un concept créatif et original, visant principalement à diminuer l’utilisation du bois de feu dans la région du Toubkal, une région ensoleillée convenable à l’installation d’une parabole, support du four pour une cuisson écologique en énergie solaire. Ce projet est gagnant du premier prix du Concours national de l’innovation.

Finalement, le quatrième projet appelé «Afoulki», c’est un programme qui accompagne des coopératives spécialisées dans le terroir pour les aider à se développer et à créer un réseau interactif entre elles, garantissant ainsi moins de concurrence et plus de bénéfices. Ce projet a été retenu parmi les dix projets du Programme concerté Maroc. Ajouté à ces projets, nos Marocains ont également d’autres projets qu’ils n’ont pas présentés à savoir, le projet «Papyrus» qui est un projet de recyclage de papier, en partenariat avec GPC carton, «Algreen» qui est un apprentissage de la culture et la commercialisation de la spiruline, un complément alimentaire naturel.
Ce projet a gagné le premier prix du Concours du meilleur étudiant entrepreneur. Finalement le projet «Verordi» : qui consiste en le recyclage des déchets informatiques, qui a été élu gagnant du Maghreb Start-up Initiative. Nos ingénieurs ont pu toucher, à travers ces projets, 116 bénéficiaires directs et 3 590 bénéficiaires indirects, en investissant 23 000 heures et en parcourant 20 000 km.  

Interview avec Eûreka Bouinat, vice-présidente chargée des projets Enactus EMI

 
 Le Matin Emploi : Comment avez-vous vécu l’expérience Enactus World Cup ?
Eûreka Bouinat : L’expérience à la World Cup était exceptionnelle et prodigieuse, c’était une opportunité de voir rencontrer des Enactors des quatre coins du monde, d’échanger des opportunités, des connaissances et des expériences, mais surtout de voir comment la jeunesse contribue au développement à travers des actions colossales d’entrepreneuriat social.

 Pouvez-vous nous parler de votre parcours de la compétition nationale à l’internationale ?
La compétition nationale était l’occasion de prouver que nos projets ont eu un impact majeur sur notre communauté, en travaillant sur ces projets nous étions confiants que ce que nous faisons allait influencer considérablement et positivement la vie de nos bénéficiaires. La compétition internationale était l’occasion de voir si vraiment notre impact pouvait dépasser les limites marocaines et si nos projets sont vraiment duplicables à l’échelle mondiale. Nous étions heureux de savoir que c’était le cas et que nous avons impressionné et les membres du jury et les autres équipes.

Quels ont été vos atouts et vos facteurs clés de succès dans cette étape ? Qu’est-ce qui a différencié l’équipe marocaine des autres équipes arabes et internationales ?
Je pense que notre atout majeur était la diversité de nos projets : nous avons présenté quatre projets différents touchant à diverses problématiques dont souffre notre pays, à savoir les chômeurs que nous avons aidés à travers «Ibdaa», les femmes que nous avions à encourager et à autonomiser à travers «K’nouz» qui a regroupé 94 femmes de la région de Rabat, «Micaction» qui lutte contre l’utilisation des sacs en plastique et offre une alternative de réduction des sacs dans le paysage et finalement «Solar Cooker» où nous avons fabriqué des fours solaires à base d’une parabole, faciles à utiliser et abordables pour les villageois.

Comment avez-vous géré votre équipe, votre stress, vos travaux, et vos présentateurs ?
L’expérience acquise lors de la compétition nationale a fait que l’équipe a su mieux se débrouiller lors de sa prestation à l’internationale, nous avons travaillé rationnellement pour perfectionner notre présentation au niveau du contenu et des présentateurs.

Nous voulions que ça soit énergétique, dynamique et surtout reflétant notre identité marocaine.
Quel conseil donneriez-vous à tous les Enactus qui désirent représenter le Maroc ?
C’est de sortir des normes et d’innover. L’innovation sociale est ce qui nous rendra compétitifs au niveau international.  Les Enactors marocains doivent essayer d’implémenter des solutions entrepreneuriales adéquates, pertinentes et surtout accessibles et facilement applicables aux problèmes de leur communauté et d’instaurer la culture du développement entrepreneurial durable. C’est ça l’innovation sociale.

Qu’est-ce qui vous a le plus marqués pendant la World Cup ?
L’ambiance était très conviviale, nous avons reçu des feedbacks très positifs de la part des autres équipes et nous avons été abordés par plusieurs équipes ce qui a abouti à des partenariats notamment avec les équipes allemande, tunisienne et égyptienne.
Ce qui était aussi très marquant c’est que même si nous avions des perspectives et des cultures différentes, nous étions tous rassemblés autour d’une même cause, celle d’améliorer notre entourage et d’aider les gens à travers des actions entrepreneuriales.

Alors Enactus World Cup Chine, c’est pour le Maroc ?
Pourquoi pas, notre équipe a déjà entamé le travail. Nous espérons avoir la chance de représenter le Maroc dans le prochaine World Cup et d’augmenter proportionnellement les résultats de cette année.

 

 


                                  

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